- Les dames de Kimoto - de Sawako Ariyoshi

Publié le par Nathalie

- Les dames de Kimoto - de Sawako Ariyoshi

«Les dames de Kimoto»  est un roman de la femme de lettres japonaise Sawako Ariyoshi. Née en 1931 et décédée en 1984, elle est considérée comme l’une des plus grandes romancières nipponnes contemporaines et une grande féministe grâce à ses écrits. Elle est l’auteure de pièces de théâtre et d'une vingtaine de romans dont quatre ont été traduits en français.

4ème de couv’ : «Le mont Kudo était encore voilé par les brumes matinales de ce début de printemps. La main serrée dans celle de sa grand-mère, Hana franchissait les dernières marches de pierre menant au temple Jison. L'étreinte de la main autour de la sienne lui rappelait que, maintenant qu'elle allait être admise comme bru dans une nouvelle famille, elle cesserait d'appartenir à celle où elle avait vécu les vingt années de son existence.»

À travers le récit des amours, des passions et des drames vécus par trois femmes de générations différentes, « Les dames de Kimoto » dresse un tableau subtil et saisissant de la condition féminine au Japon depuis la fin du XIXe siècle.»

Roman sur le passage entre la tradition et le modernisme dans le Japon de la première partie du XXème siècle, « Les dames de Kimoto » met en scène trois générations de femmes : Tonoyo, la grand-mère, Hana, le personnage central, petite-fille de Tonoyo, et Fumio, un des filles de Hana.

A travers leurs choix de vie, leur respect ou non de la tradition, de la superstition, même, on voit évoluer les mentalités féminines sur une cinquantaine d’années, entre bouleversements politiques, conflits armés et vie quotidienne.

Je suis toujours intéressée par les romans qui explorent une culture éloignée de la mienne, car je suis curieuse et aime à découvrir de nouvelles choses. Tout comme j’avais aimé « Mémoires d'une geisha » (voir ici), ou "Geisha" (voir ), j’ai beaucoup apprécié « Les dames de Kimoto » pour son aspect culturel auquel s’ajoute une jolie plume sensible et posée.

J'ai particulièrement apprécié les relations entre Hana et Fumio, difficiles et conflictuelles, et l'évolution du personnage tourmenté et rebelle de cette dernière, qui, quand elle devient mère à son tour, se tourne vers les traditions qu'elle rejetait depuis son plus jeune âge. De la difficulté de s'affranchir totalement de sa culture... ;-)

Note : 4/5

Passage choisi : « - Mais en quoi ma mère est-elle si courageuse ? Elle ne s'impose jamais, elle est toujours à la disposition de mon père. Quand je l'ai quittée, elle était dans la maison, en train d'enduire de noir les dents de grand-mère. L'idée qu'elle accepte des choses pareilles sans protester me donne des frissons dans le dos. A l'entendre, l'éducation qu'il me faut, c'est uniquement le thé, les fleurs et le koto ! Elle ne semble pas comprendre que nous vivons dans une nouvelle époque ! »

Publié dans ROMANS DU MONDE

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