- Tsubaki - de Aki Shimazaki

Publié le par Nathalie

- Tsubaki - de Aki Shimazaki

"Tsubaki" (Babel - 2005) est le premier tome d'une pentalogie de courts romans inscrits dans le cycle romanesque intitulé "Le Poids des secrets". L'originalité de cette série de livres est qu'elle raconte la même tragédie, mais chaque fois sous un angle différent puisque le narrateur change d'un roman à l'autre. C'est l’œuvre de l'auteure québécoise d'origine japonaise Aki Shimazaki, qui en est aujourd'hui à son quatrième cycle d'ouvrages. Tous ses romans peuvent se lire individuellement, ou dans le désordre au sein d’une pentalogie.

4ème de couv' : "À la mort de sa mère, survivante de la bombe atomique de Nagasaki, Namiko se voit remettre deux enveloppes. La première est adressée à un oncle maternel dont elle ignorait l’existence et qu’elle est chargée de retrouver. La seconde contient une lettre en forme de confession à sa fille, sans laquelle elle n’aurait pu partir en paix. Elle y raconte son quotidien pendant la guerre, son premier amour, et révèle le secret qui l’a poussée à commettre l’indicible."

Voici un petit bijou de délicatesse offert par ma tante et lu en deux petits-déjeuner. Le sujet, bien que pas forcément gai, gai - on y parle de guerre, de bombe atomique, de mort, de trahison, mais aussi d'amour - est toutefois abordé avec une tendresse et une simplicité (sans que ce terme ne soit péjoratif), qui en font un petit bonbon d'humanité.

Drame personnel et tragédie historique se mêlent habilement au milieu du parfum des camélias, des cendres et de la honte. Le style est pur. Il va à l'essentiel.

Une jolie découverte... Merci tata Fred !

Note : 4,25/5

Passage choisi : "Ma mère tenait à la maison. C'est une vieille maison entourée d'une haie d'arbustes. Derrière, un jardin avec un petit bassin rond et un potager. Au coin, quelques arbres. Parmi eux, mes parents avaient planté des camélias peu après l'achat de la maison. C'était ma mère qui aimait les camélias.
Le rouge des camélias est aussi vif que le vert des feuilles. Les fleurs tombent à la fin de la saison, une à une, sans perdre leur forme : corolle, étamines et pistil restent toujours ensemble. Ma mère ramassait les fleurs par terre, encore fraîches, et les jetait dans le bassin. Les fleurs rouges au cœur jaune flottaient sur l'eau pendant quelques jours."

 

Publié dans ROMANS DU MONDE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article