"Trois femmes puissantes" de Marie NDiaye
"Trois femmes puissantes" est un roman de Marie NDiaye publié en 2009 et prix Goncourt de l'année. Il connut un succès littéraire lors de sa parution.
Dans ce livre aux effluves autobiographiques, Marie NDiaye narre le destin de trois femmes africaines. Norah, Fanta et Khady Demba doivent lutter contre les humiliations que leur font subir les hommes de leur entourage.
Dans le premier récit, Norah, va au Sénégal retrouver un père méprisant qui l'a toujours rejetée mais qui, aujourd'hui, a besoin d'elle. Dans la deuxième histoire, le personnage féminin apparaît en filigrane à travers le portrait de son pitoyable mari, Rudy Descas. Dans la dernière partie, Khady qui veut quitter l'Afrique pour rejoindre le continent européen se voit contrainte de se prostituer afin d'amasser la somme nécessaire à ce voyage qu'elle souhaite libératoire.
Trois portraits de femmes confrontées à la domination masculine et qui ploient sous le poids de leur culture. Trois portraits de femmes qui souhaitent s'en sortir et veulent opposer un grand "non" au destin qui semble leur être attribué.
Si je dois admettre que le style littéraire de Marie NDiaye est, tout à la fois, puissant, porteur d'émotions et violent ; je suis dans l'obligation d'avouer que ce livre n'a pas su me capter. J'ai trouvé qu'il y avait des longueurs, des phrases aux circonvolutions sûrement nécessaires pour maintenir une tension et une lenteur dans la narration, mais qui m'ont ennuyée.
J'ai trouvé l'intérêt des trois récits inégal. Le premier est celui qui a, sans doute, le plus retenu mon attention de lectrice, mais les états d'âmes et les questionnements de Rudy Descas m'ont terriblement rebutée. Peut-être mon manque d'attirance pour cet ouvrage provient également d'un décalage culturel entre mon vécu et celui de ces trois femmes puissantes. Voici un livre qui n'a su toucher ni mon coeur, ni mon âme...
Note : 2/5
Passage choisi : "Elle l'étreignit brièvement, sans le presser contre elle, se rappelant qu'il détestait le contact physique à la façon presque imperceptible dont la chair flasque des bras de son père se rétractait sous ses doigts. Il lui sembla percevoir un relent de moisi."