"Vendredi ou la vie sauvage" de Michel Tournier
Livre jeunesse donné à lire par la prof de français de mon loulou qui est au collège. J'ai donc eu le droit au résumé quasi quotidien des chapitres lus durant les 14 jours des vacances scolaires. Comme l'impression, donc, d'avoir moi même lu ce roman de Michel Tournier, d'autant plus que je l'ai feuilleté longuement à plusieurs reprises.
Michel Tournier publiera son premier roman "Vendredi ou les limbes du Pacifique" aux éditions Gallimard, en reprenant ainsi le mythe de Robinson Crusoë. Couronné par l'Académie Française en 1967, ce texte sera ensuite retravaillé quelques années plus tard (1971) par Tournier afin d'être destiné à un public plus jeune.
Suite à un naufrage, Robinson Crusoë arrive sur une île déserte perdue dans le Pacifique. Livré à lui même, il va devoir s'organiser une vie en solitaire, puisant dans les ressources offertes par la nature. Après être passé par des phases de désespoir et de découragement, Robinson va vivre un second souffle grâce à sa rencontre avec l'indien Vendredi qui deviendra son serviteur. Suite à un accident dramatique, Crusoë perd tout et va devoir réapprendre une nouvelle organisation dictée par l'expérience de son ami. En passant d'une vie presque civilisée à la vie "sauvage", comment Robinson Crusoë va-t-il réagir ?
Un roman sympathique pour les jeunes à partir de 10-11 ans. Un peu d'action, quelques pointes d'humour, le choc des cultures et une réflexion intelligente sur la solitude puis les relations dominant-dominé chères au XVIIIème siècle.
Note : 3,5/5
Passage choisi : "Lorsque Robinson reprit connaissance, il était couché, la figure dans le sable. Une vague déferla sur la grève mouillée et vint lui lécher les pieds. Il se laissa rouler sur le dos. Des mouettes noires et blanches tournoyaient dans le ciel redevenu bleu après la tempête. Robinson s'assit avec effort et ressentit une vive douleur à l'épaule gauche. La plage était jonchée de poissons morts, de coquillages brisés et d'algues noires rejetés par les flots. A l'ouest, une falaise rocheuse s'avançait dans la mer et se prolongeait par une chaîne de récifs. C'est là que se dressait la silhouette de La Virginie avec ses mâts arrachés et ses cordages flottant dans le vent."