- Un sac - de Solène Bakowski
"Un sac", auto-édité sur Amazon a attiré des dizaines de milliers de lecteurs avant d'être publié chez Milady en 2017. C'est un roman de Solène Bakowski, auteure française, qui cherche à peindre une réalité parfois dérangeante dans ses ouvrages et à mettre en scène les monstres du quotidien.
4ème de couv' : "En pleine nuit, une jeune femme attend face au Panthéon, un sac dans les bras qu'elle serre comme un étau. Cette femme, c'est Anna-Marie Caravelle, l'Affreuse Rouquine, la marginale.
Lorsque, vingt-quatre ans plus tôt, Monique Bonneuil a pris en charge son éducation à l'insu du reste du monde, elle n'imaginait pas qu'elle abritait un monstre. Car la petite s'est mise à tuer. Un peu d'abord, puis beaucoup. Voici l'histoire d'Anna-Marie Caravelle.
Que fait-elle là, agenouillée en plein Paris, au beau milieu de la nuit ? Et que contient ce sac qui semble avoir tant d'importance ?
Plébiscité par les lecteurs, qui en ont fait un succès de l'auto-édition, "Un sac" est enfin disponible dans sa version imprimée."
Roman acheté par hasard au salon Saint-Maur en Poche de juin dernier à cause de l'étiquette rouge "le phénomène BEST-SELLER de l'auto-édition" et de la présence de l'auteure qui me l'a dédicacé.
Roman lu en quelques soirées car le style est prenant et les phrases bien écrites mais l'histoire est véritablement glauque, très glauque, sûrement un peu trop glauque pour moi, même si j'aime les romans sombres. J'ai été mal à l'aise et angoissée tout au long de ma lecture. Le personnage de Anna-Maria Caravelle est sacrément dérangé du ciboulot. Et même si elle a de nombreuses circonstances atténuantes, il n'en reste pas moins que c'est une malade qui commet des horreurs. Et il faut avoir le cœur bien accroché pour découvrir son histoire...
Quelle imagination a Solène Bakowski et quelle manière de raconter des choses crues avec parfois une certaine poésie !
A vous de vous faire votre propre opinion...
2,75/5
Passage choisi : "Ce sac, ce satané sac ne s'imagine pas le vide qu'il laisse. Il creuse la femme autant qu'il l'avait comblée autrefois. L'amour qu'il recouvre est immense ; sa perte est insondable.
Elle lit cette phrase qui lui fait face, encore et encore : Aux grands hommes la patrie reconnaissante. Elle se demande ce qu'est la grandeur. Elle se demande si elle est palpable, reconnaissable, mesurable. Elle se demande si on naît grand ou si on le devient. Elle se demande si le martyre peut faire grandir. Elle se demande si ceux qui n'accompliront jamais rien par manque de temps, de chance ou d'occasion valent moins que les autres. Elle voudrait savoir qui, du monument gigantesque ou de l'homme minuscule, éclabousse l'autre et lui fait l'aumône d'un peu d'éternité."