- Lumière noire - de Lisa Gardner
"Lumière noire" est le troisième roman que je lis de l'auteure américaine Lisa Gardner (voir là). Il a été publié en 2020 au Livre de Poche. Lisa Gardner a reçu le Grand prix des lectrices du magazine Elle en 2011 dans la catégorie policier pour son roman "La Maison d'à côté". Elle publie des romans "isolés" ainsi que des séries, avec un ou plusieurs personnages récurrents (D.D. Warren, Tessa Leoni...). Plusieurs de ses livres ont fait l’objet d'une adaptation au cinéma ou à la télévision.
4ème de couv' : " 472 jours : c'est le temps qu'a passé Flora aux mains de son bourreau. 472 jours plongée dans un abîme de ténèbres, à n'espérer qu'une chose : survivre.
Sortie miraculeusement de cette épreuve, elle cherche depuis à retrouver une existence normale. Pourtant, les murs de sa chambre sont tapissés de photos de filles disparues.
Quand, à la recherche de l'une d'elles, Flora se fait de nouveau kidnapper, le commandant D.D. Warren comprend qu'un prédateur court les rues de Boston, qui s'assurera cette fois que Flora ne revoie jamais la lumière..."
Prenant, haletant, noir à souhait, avec des personnages torturés, voici ce qu'est le thriller "Lumière noire", qui porte vraiment bien son titre français en forme d'oxymore.
Flora est une survivante. Après 472 jours aux mains d'un pervers sexuel, elle a réussi à s'en sortir. Vraiment ? Peut-on vivre à nouveau après tout ce qui a été vécu pendant cet enfermement ? Flora s'est donné un but dans la vie, des moyens pour y parvenir mais ses vieux démons sont toujours là, prêts à la faire basculer. Et puis, a-t-elle bien dit toute la vérité au victimologue Samuel Keynes ?
D'un côté, nous avons le récit de l'enquête menée par D.D. Warren, mal remise de ses blessures, qui se demande si Flora est victime ou coupable. Secondé par le charmant docteur Keynes, elle va devoir faire vite si elle veut sauver des vies.
De l'autre, il y a le récit de la captivité de Flora. A la première personne. C'est plus vivant, plus angoissant, d'autant qu'elle prend le lecteur à partie, qu'elle cherche à ce qu'il se mette à sa place. La tension monte, l'horreur aussi...
J'ai dévoré ce livre sur 24 heures tellement j'ai été happée par cette enquête à la noirceur certaine. C'est bien ficelé, même si parfois l'auteure est dans la surenchère, et le dénouement est habilement mené.
Note : 4,25/5
Passage choisi : "Vous avez mal au dos ? Frappez-vous le genou. Mal au genou ? Cognez-vous un orteil. Mal à l'orteil ? Coincez-vous un doigt. La douleur est comme une symphonie. Une mélodie où d'innombrables notes peuvent résonner à des intensités variables. J'ai appris à en jouer. Je n'étais plus une victime sans défense dans un océan de souffrance, j'étais un chef d'orchestre génial et dément qui dirigeait la musique de sa propre vie."