- Ce que tu as fait de moi - de Karine Giebel

Publié le par Nathalie

- Ce que tu as fait de moi - de Karine Giebel

Sorti le 21 novembre 2019 chez Belfond, "Ce que tu as fait de moi" est le dernier roman de Karine Giebel, l'auteure aux thrillers angoissants, ciselés à la virgule et aux nombreux prix littéraires. C'est le onzième livre de cette romancière que je lis (voir ) ; et toujours avec grand plaisir !

4ème de couv' : "Personne n'est assez fort pour la vivre.
Personne n'est préparé à l'affronter, même si chacun la désire plus que tout.
La passion, la vraie...
Extrême.
Sans limites.
Sans règles.
On se croit solide et fort, on se croit à l'abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n'y tombera. Pourtant, il suffit d'un seul faux pas. Et c'est l'interminable chute.
Aujourd'hui encore, je suis incapable d'expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j'avais plongé seul...
Cette nuit, c'est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d'interrogatoire. Que s'est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l'un après l'autre, sans aucune pitié.
Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout de ce qu'elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits seront-elles identiques ?
Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d'effroi et de solitude.
Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin.

La passion selon Karine Giebel... conduit forcément à l'irréparable."

J'ai lu ce livre quasiment en une traite, sur deux jours (merci les aller-retour en voiture qui me permettent de dévorer un livre, moi qui ait une baisse de régime en ce moment !) et après avoir atteint la page 550, il m'a fallu du temps pour retrouver des idées claires.

Ce roman m'a destabilisée ! Si j'y ai retrouvé la patte de Madame Giebel, son sens de la noirceur, sa plume incisive et précise, ses phrases bien tournées et chocs, j'ai eu l'impression de pénétrer dans une autre dimension. Comme si l'auteure avait décidé de changer de style. De style de récit en tout cas.

L'histoire, captivante, comme de coutume, m'a cependant dérangée. C'est la Passion avec un grand P qui y est abordée selon le pitch, mais moi, je n'y ai vu qu'aliénation et possession. D'habitude, pas trop sensible lors de mes confrontations à l'univers "Giebelien", j'ai été mal à l'aise à plusieurs reprise lors de ce récit à deux voix. Cependant, comme hypnotisée par ces deux personnages et leur tragique histoire, j'étais pressée de connaître l'intégralité de leurs (més)aventures, comme à chaque fois que je commence un thriller de l'auteure. Elle sait faire monter crescendo un suspense quasi insoutenable...

Maintenant, j'attends de voir le thème du prochain livre de Karine Giebel pour savoir si elle a opéré un changement d'orientation définitif, et j'espère bien la croiser en juin prochain au salon SMEP pour lui dire ce que cette lecture a provoqué en moi, et que j'ai encore du mal à bien définir.

A vous de me dire ce que vous en avez pensé en commentaires...

Note : 3,75/5

Passage choisi : " Je lui ai dit que je l’aimais.
Je ne mentais pas.
J’aimais deux femmes, d’un amour différent.
L’un était rassurant ; l’autre violent, effrayant.
L’un était vital ; l’autre létal.
J’aimais deux femmes.
L’une était une drogue douce ; l’autre une drogue dure.
L’une était ma vie.
L’autre serait ma mort."

Publié dans Karine Giébel

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