- D'ombre et de silence - de Karine Giebel

Publié le par Nathalie

- D'ombre et de silence - de Karine Giebel

Comme chaque année, au salon St Maur en Poche, je vais acheter des livres dédicacés d'auteurs inconnus afin de les découvrir, ainsi que leur ouvrage, mais je reste fidèle à ma tradition : rencontrer Karine Giebel et lui acheter un thriller contenant un petit mot sympa de sa belle plume ronde. Cette année, "Chère Babouilla, huit destins, huit déclinaisons de la couleur noire... Amicalement". Nouveauté, cette fois-ci, je ne lui prends pas un roman (je crois que je les ai presque tous lus... voir ici), mais un recueil de nouvelles, "D'ombre et de silence", paru en 2018 chez Pocket.

4ème de couv' :"Écrire une nouvelle, c'est tenter, en quelques lignes, de donner vie à un personnage, de faire passer au lecteur autant d'émotions qu'en plusieurs centaines de pages. C'est en cela que la nouvelle est un genre littéraire exigeant, difficile et passionnant. Karine Giebel

Si les romans de Karine Giebel sont parmi les plus lus en France et ont fait le tour du monde, celle-ci excelle depuis quelques années dans un genre tout aussi exigeant : la nouvelle. Voici l'occasion de (re)découvrir le talent de cet auteur, grâce à ce recueil de huit nouvelles noires, humaines, engagées..."

La nouvelle est un genre que j'affectionne tout particulièrement. Être capable en peu de pages de faire tenir toute une histoire, d'y construire des personnages et une intrigue qui tiennent en haleine sans se perdre dans les détails, les phrases inutiles et bavardes, bref, aller à l'essentiel, me semble un travail pas si évident qu'il n'y paraît et plutôt exigeant.

Et bien là, encore une fois, je n'ai pas été déçue par Karine Giebel. Larmes, angoisses et frissons furent mes compagnons de lecture.

Je ne sais pas où l'auteure est allée chercher son inspiration. Peut-être, le plus simplement du monde, dans les pages faits divers des quotidiens, mais on ne peut s'empêcher de se dire que ce qu'elle a écrit est une histoire qui a un vécu. Les personnages sont ancrés dans le réel, et c'est cela qui est effrayant. Bien plus que dans un de ses thrillers habituels pour lequel on peut se dire, au moment de refermer le livre, quelle imagination ! Là, pas de doute, les histoires racontent des tranches de vie noires, mais des tranches de vraies vies. Thématiques lourdes de la fin de vie, du rejet familial, de la folie amoureuse... avec des destins qui vous hantent, encore, une fois le point final imprimé sur notre rétine.

Une lecture choc (ma prescription : une nouvelle chaque soir sur une semaine, car on n'en sort pas indemne...) qui confirme mon plaisir de lire du Giebel !

Note : 4.5/5

Passage choisi : "Pourquoi toutes ces nuits avec lui ? Là, juste sous mon nez. Comme si je n’existais pas, comme si je n’étais rien pour elle.
Mais sans doute que je ne suis rien pour elle !
Rien ?
Je serai son ultime cauchemar. C’est déjà quelque chose." ("L'été se meurt")

Publié dans Karine Giébel

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P
Lu et apprécié. J'aime cette auteure.
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N
Moi aussi ;-)