"Coup de froid" de Lynda La Plante
Lynda La Plante est un auteur anglais. En 1995, elle a reçu le grand prix du Roman d'aventures pour son livre "Suspect numéro 1". Dans "Coup de froid", elle crée le personnage de Lorraine Page, qu'on retrouvera dans deux autres ouvrages.
Policier aimant son boulot, mariée et mère de famille, Lorraine aurait tout pour être comblée si elle n'était pas tourmentée par un terrible démon : l'alcool. Un soir sombre, sous l'emprise de cet ennemi sournois, elle commet l'irréparable en abattant un adolescent. Commence alors pour elle une terrible descente aux enfers qui va durer six longues années. Sans emploi et abandonnée par sa famille, Lorraine se retrouve à la rue et survit entre boisson et prostitution. Un beau jour, elle apprend l'existence d'un tueur en série qui s'en prend aux prostituées et, l'ancien flic de choc qui se terre en elle refait surface pour traquer cet assassin implacable. Lorraine va-t-elle réussir à trouver une réhabilitation dans cette enquête et surtout va-t-elle pouvoir échapper à son propre assassin : la boisson...
Lynda La Plante nous embarque dans une enquête haletante et avec une bonne dose de suspense. Son style nerveux et son personnage principal, très bien construit, nous donnent envie de mieux connaître Lorraine en lisant les deux autres tomes de la trilogie. Quelques longueurs ne nous empêchent pas, cependant, de nous laisser happer par l'histoire. L'auteur a su également aborder en thème de fond un sujet très difficile, l'alcoolisme et les dégâts que cela peut créer chez quelqu'un, en particulier une femme.
J'ai beaucoup aimé lire ce thriller et j'ai beaucoup apprécié le personnage de Lorraine. Sa déchéance, son sursaut de vie, son acharnement à vouloir connaître la vérité la rendent très attachante et particulièrement émouvante.
Note : 3,75/5
Passage choisi : "Lorraine était assise sur le sofa, devant la télé, à passer de chaîne en chaîne. Il était désormais inutile de cacher la demi-bouteille de vodka qui reposait à côté d'elle. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait, elle était toute seule. Elle ne méritait l'amour ni le respect de personne, elle le savait. Elle avait profondément honte de ne pas avoir le cran de s'entailler les poignets. Ou était-ce parce qu'elle ne méritait pas de mourir si facilement ? Elle était son propre juge, son propre jury. Elle devait être punie."