- La Dépendance - de Rachel Cusk

Publié le par Nathalie

- La Dépendance - de Rachel Cusk

"La Dépendance" (Gallimard - 2022) est le dernier roman de Rachel Cusk, auteure britannique, née en 1967, auteur d'une dizaine de romans dont plusieurs ont été traduits en France. Elle a étudié la langue anglaise au New College de l'Université d'Oxford. Après l'obtention de son diplôme, elle a travaillé chez un agent littéraire de Londres. En 1993, elle a publié son premier roman, "Saving Agnes" pour lequel elle a reçu le Whitbread First Novel Award.

4ème de couv' : "M, romancière entre deux âges, s'est isolée du monde en s'installant avec son second mari au bord d'une côte océanique spectaculaire. Sur sa propriété baignée d'une lumière splendide et entourée de marais, le couple possède une dépendance soigneusement reconvertie en résidence d'artistes. M n'a qu'un rêve : y accueillir un jour L, un peintre à la renommée mondiale, qu'elle admire. Quand il finit par accepter son invitation, M jubile. Cependant, elle déchante vite car L n'arrive pas seul - une ravissante jeune femme est à son bras. Entre-temps, la fille de M et son compagnon ont également débarqué. Les trois couples doivent alors cohabiter dans ce cadre certes enchanteur, mais qui va devenir le théâtre de multiples tensions."

Ce livre m'a été offert, pour Noël, par mon fils (toujours très embêté pour me choisir un bouquin : "J'sais pas ce que tu aimes ! J'sais pas si tu l'as déjà lu ! J'connais pas tes goûts !). Comme j'affectionne toujours découvrir des auteur(e)s qui me sont inconnu(e)s ou des styles vers lesquels je ne tends pas naturellement, j'étais emballée.

L'emballement n'a pas duré très longtemps. Il a duré le temps que je savoure la quatrième de couverture et que je me dise : "Tiens, un huis-clos en pleine nature, entre des personnages torturés, ça peut être très sympa !". Ensuite, ça s'est gâté car j'ai trouvé ce livre long comme un jour sans pain et ennuyeux à souhait. La dépendance du personnage principal envers le peintre logée chez elle m'a profondément agacée.

Le style d'écriture n'est pas désagréable, même si il y a de longues phrases, mais ce personnage de M, qui ne s'aime pas, qui fantasme sur L, qui ne semble jamais satisfaite de rien m'a épuisée ! J'ai trouvé l'intrigue, si je puis dire, terriblement plate et inintéressante. L'expression qui m'est venue spontanément lors de ma lecture est "masturbation intellectuelle" ! J'avais envie de sauter entre les pages et de secouer physiquement M, en lui disant d'arrêter de se complaire dans ses réflexions stériles et vaines. J'ai trouvé qu'elle se créait des problèmes où il n'y en avait pas, qu'elle était assez pathétique. Un personnage envers qui j'ai ressenti de l'aversion et, à aucun moment, une proximité n'a pu s'établir. Sachant que L ne vaut pas mieux, quel joli duo nous avions là ! Heureusement, le second mari, Tony, était là pour remonter un peu le niveau !

En bref, j'ai remercié mon fils pour son cadeau mais je vais lui suggérer de m'offrir un parfum ou une fringue la prochaine fois... ;-)

Note : 2/5

Passage choisi : "L'une des difficultés, Jeffers, que pose le récit d'événements, c'est qu'il vient après que les événements se sont déroulés. Cette idée pourra paraître évidente au point d'en être imbécile, mais je songe souvent qu'il y a autant à dire sur ce qu'on se figurait qu'il arriverait que sur ce qui est effectivement arrivé."

Publié dans ROMANS

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