"Eh bien dansons maintenant !" de Karine Lambert
"Eh bien dansons maintenant !" est le deuxième roman de la photographe et auteure belge Karine Lambert. Il est paru en 2016 chez JC Lattès et en 2017 au Livre de Poche. C'est le deuxième ouvrage commis par Karine Lambert après "L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes", qui a remporté, en 2014, le Prix Saga Café couronnant chaque année le meilleur premier roman belge.
J'ai lu "L'immeuble des femmes...", il y a 1 an ou 2, mais je me rends compte qu'il ne figure pas dans mon blog. Pourtant, j'ai souvenance d'un agréable moment de lecture... Je n'avais sans doute pas mon fidèle ordinateur portable sous le coude à ce moment là. ;-)
"Eh bien dansons maintenant !" a reçu le Prix des Lecteurs sélection 2017 du Livre de Poche. Je l'ai acquis lors de ma visite au salon SMEP 2018. Il est donc, bien entendu, dédicacé par l'auteure.
4ème de couv' : "Elle aime Françoise Sagan, les éclairs au chocolat, écouter Radio Bonheur et fleurir les tombes.Il aime la musique chaâbi, les étoiles, les cabanes perchées et un vieux rhinocéros solitaire. Marguerite a toujours vécu dans l'ombre de son mari. Marcel a perdu celle qui était tout pour lui. Leurs routes se croisent, leurs cœurs se réveillent. Oseront-ils l'insouciance, le désir et la joie ?
Karine Lambert signe un roman lumineux sur la fragilité et l'ivresse d'une histoire d'amour à l'heure où l'on ne s'y attend plus."
"Ils sont vieux. Elle vient de perdre son mari. Il vient de perdre sa femme. Ils se rencontrent." De prime abord, le pitch paraît un peu tristounet, pas très engageant. Et pourtant, Karine Lambert a su écrire une histoire d'amour mettant en scène deux "cartes vermeilles", avec beaucoup d'émotions. Elle nous entraîne à la suite de Marguerite et Marcel qui se retrouvent démunis, chacun face à leur deuil, mais dont la rencontre va faire renaître des émotions qu'ils croyaient à jamais enfouies et redessiner la carte du tendre.
Pas de pathos, ni de sensiblerie mièvre, mais simplement une belle histoire d'amour qui donne envie de croire en l'amour avec un grand A, surtout quand celui-ci surgit alors qu'on ne s'y attend pas.
Une belle histoire, de beaux personnages, une écriture sensible et à la fois solaire. Un roman "feel good" qui fait du bien, un peu comme une bergamote qui fond lentement en bouche ou un coucher de soleil vu en duo sur un banc, la main dans la main.
Note : 3,75/5
Passage choisi :" Un vieux monsieur est attablé seul dans un coin. La veste de travers, mal coiffé, le regard hagard, il ne tourne pas les pages du journal posé devant lui. Hier encore, Marcel se serait reconnu dans cet homme voûté par le poids de la tristesse. L'impossible choix entre mourir et vieillir. Les solitudes se croisent mais ne s'apaisent pas. Passer de l'enfance à l'âge adulte, c'est perdre une à une ses illusions. De l'âge adulte à la vieillesse, ce sont d'autres renoncements. Parfois la tête se dégrade plus vite que le corps. Parfois, c'est le contraire."