"Le Clandestin " de John Grisham

Publié le par Nathalie

"Le Clandestin " de John Grisham

En août dernier, une voisine de vacances m'avait prêté un ouvrage de John Grisham, que je connaissais surtout de nom et pour les adaptations cinématographiques de certains de ses succès littéraires. Il s'agissait des "Chroniques de Ford County" (Ici), un recueil de 7 nouvelles. Il y a quelques semaines, de nouveau en vacances en Bretagne, la même voisine de transat m'a transmis un autre ouvrage de Grisham, un roman d'espionnage cette fois, "Le Clandestin", publié en 2005.

4ème de couv' : "Lobbyiste sans foi ni loi, Joël Backman a été condamné à vingt ans de prison pour avoir vendu à une puissance étrangère un logiciel capable de contrôler un ensemble de satellites espions. Six ans plus tard, à sa grande surprise, il est gracié par le président des États-Unis sortant et exfiltré dans une jolie ville d'Italie. Sous une nouvelle identité, le Clandestin découvre l'art subtil d'être heureux. Il est libre, certes, mais transformé en appât. Car, si la CIA a obtenu sa grâce, ce n'est pas pour l'épargner. La question n'est plus de savoir s'il va être tué, mais qui va le tuer. La chasse à l'homme a commencé..."

Lecture sympa et fluide qui m'a fait passer un bon moment, allongée sur mon transat sous le soleil breton d'avril (Si, si !!!).

Dans une première partie, on fait la connaissance de différents personnages importants pour l'action à venir puis on assiste à la grâce présidentielle de Joël Backman, personnage impressionnant par sa force mentale et sa capacité à réagir à toutes les embuches que l'auteur place sur son chemin !

Ensuite, on part en Italie avec notre "Clandestin" pour découvrir comment il va faire pour réussir à s'intégrer dans un pays dont il ignore la langue et comment, en même temps (trop fort le mec!), il va échapper à une ribambelle de tueurs venus des 4 coins du monde et qui n'ont qu'une idée en tête : se payer celle de l'homme qui les a trahis !!

Si vous n'attachez aucune importance aux invraisemblances, si vous êtes bon public quand il s'agit de lire un roman d'espionnage offrant de l'action, du suspense et un peu de romance, si vous aimez les happy-end... vous passerez un agréable moment avec Joël Backman, alias Marco Lezzari. Comme il est plutôt malin et sympa, ce gracié présidentiel dont la vie ne tient qu'à une manière de commander un cappuccino avec le bon accent et à la bonne heure ou de savoir s'habiller avec recherche et élégance, on s'attache vite à lui et on est pressé de savoir comment il va s'en sortir. Pas le roman de l'année mais un moment de détente assuré...

Note : 3/5

Passage choisi : "Au crépuscule d'une présidence destinée à laisser dans l'Histoire une trace aussi légère que celle de William Henry Harrison (trente et un jours de la céré­monie d'investiture à sa mort), Arthur Morgan, terré dans le Bureau ovale en compagnie du dernier ami qui lui restait, mûrissait ses dernières décisions. Il avait ce jour-là le sentiment d'avoir raté tout ce qu'il avait entre­pris pendant les quatre années de son mandat et doutait de pouvoir redresser la barre dans le peu de temps qui lui restait. Son ami n'était pas plus confiant. Comme à son habitude, il parlait peu et ne disait que ce que le président voulait entendre.
Ils en étaient aux recours en grâce. Ils examinaient les requêtes de voleurs, d'escrocs, de tricheurs, cer­tains encore derrière les barreaux, d'autres qui avaient échappé à la prison mais tenaient à se voir réhabilités. Tous voulaient être rétablis dans leurs droits. Tous se prétendaient les amis du président ou des amis de ses amis, tous se voulaient des partisans indéfectibles même si bien peu avaient eu l'occasion de manifester leur soutien avant ce jour, le dernier de son mandat. Il était affligeant de voir quatre années passées à la tête du monde libre s'achever par cette misérable pile de suppliques émanant d'une bande d'escrocs. Auxquels de ces voleurs accorderait-il la latitude de reprendre leurs malversations ? Telle était la question capitale qui se posait à Arthur Morgan aux ultimes heures de sa présidence."

Publié dans John Grisham

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