"Rien n'est trop beau" de Rona Jaffe

Publié le par Nathalie

Ouvrage offert il y a une semaine par un couple d'amis venu manger à la maison. Je leur avais pourtant bien précisé de venir les mains vides !!! ;-)

 

"Rien n'est trop beau" est le premier roman de Rona Jaffe. Il a été publié, Outre-Atlantique, en 1958. Immédiatement, il provoqua un phénomène d'identification auprès de millions de lectrices américaines qui suivirent les aventures de Caroline, Barbara, April, Gregg..., jeunes femmes venues à New-York dans l'espoir de faire carrière mais, surtout, dans celui de rencontrer un mari. L'histoire se déroule dans le petit monde de l'édition. On y découvre le quotidien de célibataires, entre travail, sorties, harcèlement sexuel, drague et recherche désespérée du garçon bien sous tous rapports qui deviendra le mari tant attendu.

 

550 pages d'une histoire qui se déroule dans la "Big pomme", véritable personnage principal de ce roman dont la description faite, à chaque saison, nous livre une véritable atmosphère. 550 pages d'une histoire qui tient d'un mélange entre " Sex and the City", "Mad Men" et de la chick lit.


Rien n'est trop beau0001

Je peux facilement comprendre que, lors de sa sortie, à la fin des années 50, les lectrices se soient littéralement jetées sur ce roman qui a su dépeindre avec justesse les difficultés des filles de province à venir tenter leur chance à New-York. On y trouve une peinture très exacte et précise des déboires qu'elles devaient vivre : logement minable, paye insuffisante, chef de service qui tente de les coincer dans un couloir, et "course à l'échalote" pour trouver le mâle, beau, riche, intelligent qui saura faire d'elles d'honnêtes "desperate housewives". Rona Jaffe a su trouver les personnages adéquats et le style idoine pour ce roman inspiré de sa propre expérience dans une maison d'édition.

 

Malgré tout, je n'ai pas accroché car j'ai trouvé le tout trop désuet. Les tergiversations de ces demoiselles pour savoir s'il faut accepter un rendez-vous, si l'homme avec lequel elles boivent un café va bientôt se décider à mettre un genou à terre... ne m'ont pas emballée. A la rigueur, la seule dont le parcours m'a semblé intéressant est Barbara, la mère divorcée qui vit avec sa mère et sa fille et souhaite rencontrer un homme fiable, mais qui ne se laisse pas emporter par des emballements excessifs et puérils. Peut-être suis-je un peu sévère avec ces demoiselles, et avec leur auteure, mais le charme suranné de cet ouvrage n'a pas fonctionné sur moi... Dommage !!!

 

Note : 2,5/5

 

Passage choisi : "On les voit chaque matin à neuf heures moins le quart, émergeant des bouches de métro, sortant de Grand Central Station, traversant Madison Avenue, Park Avenue ou la Cinquième Avenue, on les voit par centaines. Les unes ont l'air pleines d'ardeur et les autres ont un air chagrin, et il y en a qui ne semblent même pas encore tout à fait réveillées. Celles qui habitent en banlieue sont depuis depuis six heures et demie."

Publié dans ROMANS

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C
résolument contemporaine...?!!! bisous ma biche
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N
<br /> <br /> Ben, ça dépend des livres, de la thématique et surtout du traitement qui en est fait... Là, j'ai trouvé ça un peu "cul-cul" à mon goût mais comme les goûts et les couleurs varient... ;-)<br /> <br /> <br /> <br />