"Mal de pierres" de Milena Agus
L'autre jour, j'ai lu un article sympa sur Milena Agus et j'ai donc voulu commander son dernier roman, "La comtesse de Ricotta".
Lors d'un passage à l'Eclectique, j'en ai touché un mot à Grazielle qui m'a conseillé, puisque je n'avais encore rien lu de cette écrivaine italienne, de commencer par le roman qui lui a permis de se faire connaître à travers la planète : " Mal de pierres". Aussitôt dit, et quasi aussitôt fait !!!
Sardaigne. En pleine 2nde guerre mondiale. Un petit village de campagne. La grand-mère de la narratrice vit avec sa famille aux yeux de qui elle passe pour une "dérangée". Son obsession de l'amour la place à part et ses divers prétendants se mettent, un par un, à la fuir. Un homme de la ville, va cependant accepter de l'épouser, sans amour, pour la sauver de sa destinée. Leur couple va se construire sur une étrange relation dans laquelle la sexualité va avoir une place particulière.
Les grossesses se succèdent mais à cause d'un problème de santé, aucun enfant ne reste dans le ventre maternel plus de quelques semaines. C'est au cours d'une cure à Civitavecchia qu'elle va rencontrer un homme, le Rescapé, et va connaître l'amour, le vrai. A son retour, elle parviendra enfin, à presque 40 ans, à devenir mère d'un fils et vivra dans la nostalgie de sa relation passionnée avec un homme brièvement rencontré.
Je dois dire que si j'ai été séduite par la description que Milena Agus a faite de la Sardaigne, et des sardes, car elle a su montrer toute la fierté de ce peuple et son aptitude à survivre malgré les coups du sort, je n'ai pas du tout accroché à l'histoire qui est "très fouillis". La narratrice part dans tous les sens.
La fin de ce court récit est certes surprenante et révélatrice d'une vérité inattendue, mais cela n'a pas réussi à me
convaincre, et puis, j'ai trouvé les relations entre l'héroïne et son mari très étranges, à la limite de l'incroyable, ce qui n'a pas aidé à me faire ressentir que ce roman est "poétique", "plein
de finesse", "empreint de mystère"... comme j'ai pu le lire dans certaines critiques.
Note : 2/5
Passage choisi : "Elle s'était mariée sur le tard, en juin 1943, après les bombardements américains sur Cagliari, à une époque où une femme pas encore casée à trente ans était déjà presque vieille fille. Non qu'elle fût laide, ou qu'elle manquât de soupirants, au contraire. Mais un moment venait où les prétendants espaçaient leurs visites, puis disparaissaient de la circulation, toujours avant d'avoir demandé officiellement sa main à mon arrière grand-père."