"Le portrait de Dorian Gray" d' Oscar Wilde
Au beau milieu de mes lectures estivales, la fille d'une de mes amies, future bachelière et sans doute beaucoup plus que ça, me prête un livre que je n'ai jamais lu, mais dont le titre me rappelle un film que j'avais vu il y a longtemps et qui avait su marquer mon esprit : Le portrait de Dorian Gray".
D'un abord moins facile que mes habituelles lectures de vacances, l'ouvrage n'en est pas moins plaisant et surtout toujours d'actualité. Constater qu'une oeuvre de la fin du XIXème siècle traitant, entre autres choses, de l'apparence et de la vieillesse puisse encore exhaler un parfum de modernité aussi puissant est incroyable et preuve du talent de son auteur.
Peut-être devrait-on rendre obligatoire la lecture de cet ouvrage à la jeunesse insouciante prête à se brûler les ailes aux lumières de la téléréalité (Loana et autres FX - paix à son âme...) ou aux femmes qui usent et abusent de la chirurgie esthétique pour pouvoir rivaliser (tout du moins dans leur esprit) avec des adolescentes anorexiques photoshopées faisant la couverture et l'intérieur des magazines ?
La bonté vaut mieux que la beauté et la vanité...
Note : 4,5/5
Passage choisi : " Le portrait inspira brusquement à Dorian une haine irrésistible pour Basil Hallward. Elle était comme née de l'image sur la toile, d'un appel de ces lèvres grimaçantes. Son angoisse l'affola comme une bête traquée. Il exécrait l'homme assis à cette table, plus qu'il n'avait jamais exécré personne de sa vie. Son regard farouche vit quelque chose briller sur le coffre peint en face de lui."