"Cet instant-là" de Douglas Kennedy
Ouvrage abandonné (ou oublié ?) sur un siège dans le RER A et récupéré il y a déjà quelques semaines. J'avoue que je n'aime pas trop les livres d'occase mais là, je me suis dit que c'était un clin d’œil du destin. Et si, même lui veut m'aider à enrichir mon blog, pourquoi refuser... ;-)
Je me suis empressée de l'ouvrir pour voir s'il s'agissait d'un lâché sauvage de livre, via un site internet, mais je n'ai rien trouvé pour l'identifier. Comme j'aime beaucoup l'idée du livre baladeur, je crois que je vais le remettre dans la nature d'ici peu... Je vais peut-être y ajouter une note manuscrite signalant qu'il s'agit d'un livre au long cours.
Douglas Kennedy, je connaissais pour avoir lu 3 ou 4 des ses livres et j'avoue que, souvent, j'en lis un pendant la période estivale. Là, j'ai pris un peu d'avance, mais comme y'a plus d'saison, c'est pas ben grave, ma brave dame !!!
Comme toujours, il s'agit d'une histoire d'amour. Thomas Nesbitt, écrivain new-yorkais en pleine séparation, reçoit un paquet venant d'Allemagne. Cette missive le replonge dans ses souvenirs et fait ressurgir le fantôme de Petra, son amour passé. Il se rappelle alors son séjour à Berlin, dans les années 80, bien avant la chute du Mur, et sa rencontre avec une traductrice est-allemande ayant trouvé refuge à l'Ouest. Il se remémore leur coup de foudre, l'histoire douloureuse vécue par Petra quand elle habitait en RDA et la découverte qui va faire basculer à jamais leur destin.
Il s'agit là d'une jolie romance, quelque peu téléphonée cependant. Ce qui m'a plu, c'est surtout le contexte historique dans lequel elle se déroule. Je ne m'étais pas plongée dans cette partie de l'Histoire de l'Europe depuis l'année de ma Terminale, et c'est avec plaisir que mes bribes de cours avec Madame Bertrand me sont revenues à l'esprit. D'autre part, j'ai aussi aimé le côté roman d'espionnage propre à cette époque de Guerre Froide. Un Douglas Kennedy sympa, mais pas son meilleur à mes yeux.
Note : 2,75/5
Passage choisi : "Il y a la route. Le jour suivant. Ce qui se profile à l'horizon. L'espoir d'une révélation et la crainte qu'elle ne se présente plus jamais à vous. Le besoin de se dire que la vie vaut pour ses actes II et la nécessité de continuer. La solitude au coeur de la condition humaine et le désir de la rompre, de rencontrer, d'échanger, et la peur inhérente à la rencontre, à l'échange.
Et au milieu de toutes ces forces discordantes, il y a aussi l'instant. L'instant qui peut tout bouleverser ou ne rien changer."