- Frangines - de Adèle Bréau

Publié le par Nathalie

- Frangines - de Adèle Bréau

Titulaire d'une maîtrise de Lettres Modernes Spécialisées à l'Université Paris Sorbonne (Paris IV) et petite-fille de la journaliste Ménie Grégoire, Adèle Bréau est blogueuse, journaliste, romancière et directrice, depuis 2014, du site Internet Terra Femina. "Frangines" (Livre de Poche - 2021) est un de ses nombreux romans.

4ème de couv' : "Mathilde, Violette et Louise sont sœurs. Depuis l’enfance, elles vivent leurs plus belles heures à La Garrigue, une bâtisse que leurs parents ont achetée autrefois à Saint-Rémy-de-Provence. Tout les oppose et pourtant rien ne peut séparer Mathilde, éblouissante et dominatrice, Violette, qui a grandi dans l’ombre de son aînée, et Louise, la benjamine, née des années plus tard. Cet été, les frangines se réunissent dans la demeure familiale pour la première fois depuis le drame de l’année précédente. Entre petites exaspérations et révélations inattendues, ces retrouvailles vont bouleverser à jamais leur vie. Car les murs de La Garrigue, gardiens des secrets de trois générations, ne les protégeront peut-être plus.
Avec délicatesse et humour, Adèle Bréau nous plonge dans une histoire de famille qui pourrait être la nôtre et nous fait passer du rire aux larmes."

Voici un petit roman estival que j'ai dévoré, en une journée, sur un transat au bord de la piscine de chez ma frangine. Livre prêté par ma sœur donc, qui sait à quel point j'adooooore lire pendant mes vacances, et qui, dès mon arrivée, me sort consciencieusement la pile de tous les livres qu'elle a découverts depuis mon dernier séjour afin que j'y fasse mon choix.

Moment doux et sucré de lecture avec trois sœurs hautes en couleurs, aux caractères et aux modes de vie très éloignés mais qui, le temps de quelques jours d'été, se retrouvent autour de leur mère, dans la maison de leurs vacances enfantines, en Provence.

Les échanges complices, les "câlins-sœurs" et les fous-rires de connivence cèdent parfois la place aux critiques et aux engueulades, mais n'est-ce pas ce qui fait le sel (et le charme ?) d'une famille qui sait donner et recevoir de l'amour. Chacune vit une période plus ou moins difficile, doit se reconstruire, et là, au moment de profiter des apéros au rosé bien frais et des repas près de la piscine familiale, les vannes s'ouvrent (difficilement, cependant) et les émotions surgissent d'un coup, comme une vague de fond. Heureusement, ces frangines sont solides, résilientes et solidaires donc on a le droit à un happy end généralisé, mais je n'ai pas boudé mon plaisir car en ces temps un peu lourds en nouvelles qui assombrissent la journée, j'aime me dire, qu'au moins dans les romans, les choses peuvent bien se terminer. Et qui sait, dans la vraie vie peut-être aussi... ;-)

Note : 4/5

Passage choisi : "Louise n'a plus qu’une patiente à visiter, et les vacances pourront enfin commencer. Avec les fortes chaleurs, ils sont tous aux abois, les malades, les petits vieux, et même les vacanciers, débarqués en masse dans la région depuis la fin des classes, pour des piqûres, des pansements à changer, des prises de sang à envoyer au laboratoire… Elle connaît beaucoup d’entre eux, qu’elle suit toute l’année. Elle a ses habitudes. Un petit café, Louise ? Et mes sablés, j’ai fait ceux que vous aimez tant. Vous pensez qu’il souffre ? Parfois, lorsqu’elle vient pour la première fois, elle redoute de découvrir un nouvel être enfermé dans la maladie, un lieu sale, une âme seule, et la douleur l’étreint alors, dans sa voiture, tandis que défilent les paysages de Provence, le soleil brûlant sur les terres arides dont même la beauté ne parvient pas à la consoler. Pourtant, elle a toujours voulu devenir infirmière, et puis vivre ici. Près de La Garrigue, et de chez ses parents. Mathilde et Violette trouvent ça dingue, qu’elle ait choisi cette existence-là. De vivre toute l’année sur le lieu de leurs vacances. Elles la trouvent idéaliste, puérile, surtout."

Publié dans ROMANS

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