- La Daronne - de Hannelore Cayre

Publié le par Nathalie

- La Daronne - de Hannelore Cayre

Hannelore Cayre est une romancière, scénariste et réalisatrice française. Elle est également avocate à la cour d'appel de Paris en tant que pénaliste et collabore à la Revue XXI. Réalisatrice de courts métrages, Hannelore Cayre a réalisé, en 2009, son premier long, "Commis d'office", d'après son roman éponyme, avec Roschdy Zem.
En 2017, elle publie "La Daronne" qui obtient le prix "Le Point" du polar européen et le Grand Prix de littérature policière.
En 2020 est sorti son dernier roman, "Richesse oblige", et une adaptation cinématographique de "La Daronne", avec Isabelle Huppert dans le rôle principal.

4ème de couv' : "Patience Portefeux, 53 ans, deux filles, un chien, un fiancé flic et une vieille mère en EHPAD. Patience trime. Patience est traductrice de l'arabe pour le ministère de la Justice. Des milliers d'heures à transcrire des écoutes entre petits dealers et grands bandits. Puis Patience franchit la ligne jaune : elle détourne une montagne de cannabis issue d’un Go Fast. Sans culpabilité ni effroi. Simplement une petite entorse morale. Et encore. Et Patience devient la Daronne."

Jubilatoire, caustique, avec du mordant et de l'originalité, le livre "La Daronne" m'a fait passer un bref, mais intense moment de lecture ! J'ai aimé cette femme qui , peu à peu, brise les chaines qui l'étouffent pour se créer un personnage hors-norme avec une morale somme toute originale.

J'ai bien ri, mais j'ai également été émue par cette femme atypique, mélange entre une bourgeoise des beaux quartiers et un Pablo Escobar de banlieue. J'ai hâte de voir la prestation d'Isabelle Hupper sur grand écran...

Note : 4,25/5

Passage choisi : "Il faut dire qu’ils avaient tout perdu, y compris leur pays. Il ne restait plus rien de la Tunisie française de mon père, rien de la Vienne juive de ma mère. Personne avec qui parler le pataouète ou le yiddish. Pas même des morts dans le cimetière. Rien. Gommé de la carte, comme l’Atlantide. Ainsi avaient-ils uni leur solitude pour aller s’enraciner dans un espace interstitiel entre une autoroute et une forêt afin d’y bâtir la maison dans laquelle j’ai grandi, nommée pompeusement « La propriété ». Un nom qui conférait à ce bout de terre sinistre le caractère inviolable et sacré du Droit ; une sorte de réassurance constitutionnelle qu’on ne les foutrait plus jamais dehors. Leur Israël."

Publié dans ROMANS

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