- La plus précieuse des marchandises - de Jean-Claude Grumberg

Publié le par Nathalie

- La plus précieuse des marchandises - de Jean-Claude Grumberg

"La plus précieuse des marchandises" est un conte commis par Jean-Claude Grumberg et publié au Seuil en 2019. L'auteur a principalement écrit des pièces de théâtre, une trentaine, jouées à l'international, et a travaillé en tant que scénariste avec Truffaut, Costa-Gavras...

4ème de couv' : "Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron. Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout.
Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons... Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s'abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale. La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.
"

Cette courte histoire d'une centaine de pages est percutante. Sous couvert d'un conte (Ici pas de fée, mais un couple de bucherons, un vœu exaucé, des méchants vraiment méchants, un gentil qui vient en aide à notre héroïne, une fin positive...), l'auteur nous relate un récit (Véridique ou pas ? Voir à la fin du livre...) qui se déroule lors d'un passage peu glorieux de notre Histoire.

Malgré le côté naïf et enfantin du début de l'histoire qui n'est pas sans rappeler "Le petit Poucet", J-C Grumberg sait, de façon concise mais directe, retracer les souffrances vécues par les pauvres, victimes de la guerre, et les persécutés de la Shoah.

Espoir, survie, amour, résilience..., voici certains des thèmes abordés dans cette histoire qui ne peut laisser indifférent(e).

Note : 5/5

Passage choisi : "Alors apparaît, oh merveille, l’objet, l’objet qu’elle appelait depuis tant de jours de ses vœux, l’objet de ses rêves. Et voilà que le petit paquet, l’objet à peine défait, au lieu de lui sourire et de lui tendre les bras, comme le font les bébés dans les images pieuses, s’agite, urgent, serre les poings les brandissant bien haut dans son désir de vivre, torturé par la fin. Le paquet proteste et proteste encore."

Publié dans DIVERS

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