- Les Morues - de Titiou Lecoq

Publié le par Nathalie

- Les Morues - de Titiou Lecoq

Titiou Lecoq est une journaliste, blogueuse, essayiste et romancière française née en 1980. "Les Morues", paru en 2011, Au Diable Vauvert, est son premier roman. Il a été lauréat du Prix du premier roman du Doubs.

4ème de couv' : "C’est l’histoire des Morues, trois filles et un garçon, trentenaires féministes pris dans leurs turpitudes amoureuses et professionnelles. Un livre qui commence par un hommage à Kurt Cobain, continue comme un polar, vous happe comme un thriller de journalisme politique, dévoile les dessous de la privatisation des services publics et s’achève finalement sur le roman de comment on s’aime et on se désire, en France, à l’ère de l’internet. C’est le roman d’une époque, la nôtre."

Je suis tombée par hasard sur cet ouvrage lors d'un partage de livres numériques avec une collègue. Au démarrage, je n'ai pas accroché avec le style d'écriture. J'avais l'impression d'entendre, plus que de lire, un narrateur au débit mitraillette, comme si j'écoutais quelqu'un raconter une histoire à ses ami(e)s. Phrases nerveuses, langage plein de gouaille et une préface un poil déroutante.

Et puis, finalement j'ai accroché avec ces Morues et j'étais contente de mon petit rendez-vous quotidien avec cette bande de potes déjantés.

Dans un style rapide et original, l'auteure nous entraîne dans un récit qui mêle habilement histoire d'amitié, d'amour, enquête policière, scandale économico-politico-culturel, analyse des relations homme/femme... Et pas que !

Titiou Lecoq est une belle observatrice de son époque et, elle a su, avec énergie et humour, dépeindre une génération, la sienne.

Note : 3,75/5

Passage choisi : "Le jour où Fred avait compris que le pouvoir n'était nulle part, détenu par personne de précis mais que le monde était soumis aux variations de l'irrationnel humain, il avait décidé qu'il ne servait à rien de s'y faire une place dont l'importance n'était qu'un leurre. Il avait préféré agir et vivre comme la majorité de ses contemporains - à la différence près que chez lui cela relevait d'un choix et non d'un déterminisme - et se retirer, renoncer pour simplement subir les conséquences économiques et politiques qui agitaient le monde. mais malgré cette démission absolue, il n'était pas indifférent."

Publié dans ROMANS

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article