- La chorale des dames de Chilbury - de Jennifer Ryan
Voici encore un des ouvrages prêtés dernièrement par ma cop's Anne-C. Il s'agit du premier roman de l'auteure britannique Jennifer Ryan qui a commencé sa carrière en étant éditrice puis en publiant des nouvelles dans des revues littéraires. "La chorale des dames de Chilbury" est paru en mars 2018 chez Albin Michel.
4ème de couv' :"1940. Un paisible village anglais voit partir ses hommes au front. Restées seules, les femmes affrontent une autre bataille : sauver la chorale locale pour défier la guerre en chantant. Autour de Miss Primrose Trent, charismatique professeur de chant, se rassemble toute une communauté de femmes, saisie dans cet étrange moment de liberté : Mrs. Tilling, une veuve timide ; Venetia, la « tombeuse » du village ; Silvie, une jeune réfugiée juive; Edwina, une sage-femme qui cherche à fuir un passé sordide. Potins, jalousies, peurs, amours secrètes... Entre rires et larmes, Jennifer Ryan, s'inspirant des récits de sa grand-mère qui a vécu le conflit depuis un petit village du Kent, sonde les âmes de ce chœur que vous n'êtes pas près d'oublier."
Les critiques parlent d'esprit typiquement british et mettent "La chorale des dames de Chilbury" dans le même panier (ou sur le même rayonnage) que "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" (voir là).
Pour l'esprit british, je suis tout à fait d'accord. Pour le rapprochement avec "Le cercle littéraire...", il y a du vrai puisque l'histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale, qu'il s'agit d'un recueil de lettres ou morceaux de journaux intimes et que les femmes sont les principales héroïnes du récit. A part ça, j'ai bien aimé le roman de Jennifer Ryan mais moins que celui de Shaffer & Barrows.
Peut-être est-ce dû à l'impression de "déjà lu" ou alors tout simplement parce que, même si les personnages sont sympathiques, je n'ai pas été surprise par les diverses intrigues mises en place. Il n'en demeure pas moins que la trame historique est intéressante (et inspirée par la grand-mère de l'auteure). Que plusieurs personnages sont attachants (Primerose Trent ou Miss Tillings par exemple), la plume est fluide et agréable à lire.
Note : 3,5/5
Passage choisi : "Elle a attaqué l'introduction et j'ai senti que ma voix venait du plus profond de moi-même. Et j'ai pensé à la peur qu'on doit éprouver avant de mourir. Une curieuse allégresse m'a envahie quand j'ai terminé, comme si j'étais une plume blanche, une plume de colombe poussée en l'air par une brise légère. Et plus tard, sur le chemin du retour, j'ai aspiré une grande bouffée de l'air vif du printemps, et me suis sentie soudain débordante de la joie d'être en vie."