"City on fire" de Garth Risk Hallberg

Publié le par Nathalie

"City on fire" de Garth Risk Hallberg

"City on Fire" est un véritable phénomène d'édition Outre-Atlantique puisque c'est un premier roman pour lequel dix éditeurs se sont battus et qui a été publié chez Knopf grâce au chèque astronomique de deux millions de dollars fait à l'auteur, un jeune professeur new-yorkais. Les droits cinématographiques ont même été achetés avant même la parution du livre. En France, ce gros pavé de 970 pages est sorti le 14 janvier 2016 chez Plon.

J'avoue que je n'avais pas entendu, ni lu, quoi que ce soit sur ce livre quand il m'a été offert par mon homme donc c'est totalement vierge de toutes idées que je l'ai entamé. A vrai dire, j'étais plutôt motivée car l'histoire se déroule à New-York, ville de mes rêves, et raconte une histoire aux multiples personnages, plus ou moins liés entre eux.

Et bien, je suis déçue, vraiment déçue comme ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Je trouve que l'histoire est trop longue (de nombreuses coupes auraient pu être faites), que la présentation des personnages s'éternise au point de plomber l'intrigue et que le style de Hallberg est souvent bavard et alambiqué. Je me targue d'avoir du vocabulaire mais, là, j'ai dû sortir mon dictionnaire à plusieurs reprises pour appréhender certaines phrases, quand je ne parle pas de comparaisons tarabiscotées ou de références culturelles new-yorkaises et/ou américaines qu'il est difficile de comprendre pour un français et qui ne sont pas explicitées, ni par le contexte, ni par des notes en bas de page. Je me suis même surprise, plusieurs fois, à me demander si la traduction était correctement faite car j'ai buté sur des phrases du type "Demain - ou, rature, aujourd'hui - les employés de la société de nettoyage viendraient préparer la maison pour ses nouveaux propriétaires".

Je ne peux pas nier qu'il y ait de la matière, des personnages bien construits, que New York soit bien décrite au point d'être un personnage à part entière... mais je n'ai pris aucun plaisir à tourner les page de ce roman. Je lis, ça et là, que le style et fluide et que la lecture s'est faite d'une traite. Pour moi, il a fallu que je m'accroche à la couverture pour trouver l'envie de tourner les pages. Je sais que nombreuse sont les critiques dithyrambiques mais j'en arrive à me demander si ce n'est pas juste un effet lié au coût du livre et au marketing bien pensé de la maison d'édition.

Note : 2,5/5

Passage choisi : " Un sapin de Noël remontait la 11e Avenue. Il s'escrimait plutôt ; emmêlé dans un chariot de supermarché abandonné au carrefour, il tremblait, se hérissait, tanguer, menaçait de s'embraser. Telle est du moins l'impression de Mercer Goodman qui s'efforçait d'extraire la cime de l'entrelacs métallique cabossé. Ces jours-ci tout semblait menaçant. Sur le trottoir d'en face, des restes calcinés souillaient les quais de chargement où les gueux du coin allumaient des feux la nuit."

Publié dans ROMANS

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
J'ai entendu parlé de ce livre (essentiellement en bien). Peut-être vaut-il mieux le lire en VO car si la syntaxe que le traducteur en donne semble aussi compliquée que ce que tu décris 970 pages c'est long ^^' <br /> Ma curiosité me dit de lire ce livre donc je pense le lire dans sa langue d'origine ! <br /> En tout cas merci pour cette critique honnête :)<br /> <br /> Cécile - http://www.lequotidiendececile.fr
Répondre
N
Super !!! Bonne lecture in english... ;-)
C
Bien sûr ! :) <br /> Je viens de le commander car dans ma librairie il est disponible uniquement en VF.
N
Bonjour Cécile et bienvenue sur ce blog. Après lecture en VO, vous serait-il possible de revenir ici me dire ce que vous en avez pensé, ça m'intéresse... :-)
M
Ah, le marketing, il faudrait toujours s'en méfier... mais parfois, ça marche ! Je n'ai jamais entendu parler de ce livre et vu ta critique, je vais m'empresser de l'oublier.
Répondre
N
Ce n'est que mon humble avis !!! D'autres ont adoré ce livre, paraît-il !!! ;-)