"Ne t'éloigne pas" de Harlan Coben
"Ne t'éloigne pas" est le dernier roman de Harlan Coben paru chez Belfond. Il s'agit d'un "one shot", c'est à dire une histoire unique n'ayant rien à voir avec la série des Myron Bolitar.
Atlantic City. Un père de famille disparaît mystérieusement. Une strip-teaseuse également. Dix-sept ans plus tard, un autre homme est, lui aussi, introuvable. Comme il fréquentait les clubs de stip-tease, cela réveille l'instinct de l'inspecteur Broome. Il est persuadé que les deux affaires sont liées. Aidé par Megan, mère de famille et épouse modèle au passé trouble, l'inspecteur va peu à peu découvrir que sa ville est l'aire de jeu d'un tueur en série qui agit selon un rituel très particulier.
Entre vengeance et mensonges, clubs louches et quartiers résidentiels, le dernier roman de Harlan Coben plonge dans les profondeurs sombres de la nature humaine. Tous les ingrédients sont là : un flic tenace, un milieu glauque, des personnages qui dissimulent bien des vérités, quelques cadavres, un couple de psychopathes, et pourtant j'ai trouvé que l'intrigue n'avait pas le nerveux attendu des premiers ouvrages de l'auteur. Je savais qui était le coupable bien avant la fin de l'histoire, ce qui m'a naturellement déçue.
Peut-être Harlan Coben a-t-il perdu un peu de son inspiration ? Ou alors il préfère surfer sur la vague de son succès en écrivant des polars selon un schéma bien rodé sans se mettre en danger ? Quoi qu'il en soit, j'ai passé un moment sympa avec cette lecture mais ce n'est pas un livre que j'offrirai à un(e) ami(e) fan d'histoires nerveuses génératrices de poussées d'adrénaline.
Note : 3/5
Passage choisi : " Quelques fois, durant cette fraction de seconde où Ray Levine prenait des photos et où le monde s'évanouissait dans l'éclair de son flash, il voyait le sang. Il savait bien sûr que c'était une image mentale mais, tout comme en ce moment, la vision était si nette qu'il devait abaisser son appareil pour scruter le sol. Cet épisode terrible - l'instant où la vie de Ray avait basculé, où, de quelqu'un avec des projets et un avenir, il était devenu un loser grand format-, cet épisode, donc, ne le hantait jamais dans ses rêves ni quand il se trouvait seul dans le noi. les visions d'horreur attendaient qu'il soit bien réveillé, entouré de gens, pris par ce que d'aucuns nommeraient ironiquement son travail."