"La vie interdite" de Didier Van Cauweleart
Troisième livre de Cauwelaert a être passé entre mes mains de lectrice, et tout comme pour les deux autres, j'ai trouvé l'histoire originale, magique et bien écrite. Celui-ci aussi m'a été prêté par mon beau-frère. Faut dire que, vu qu'il prend les transports en commun tous les jours, il lit beaucoup, histoire de ne pas avoir à regarder la mine morne de ses compagnons de wagon (Oui, Matthieu, je sais que je dois dire "voiture" pour des personnes, mais comme on ressemble plus à du bétail entassé qu'à des êtres humains, j'utilise sciemment le mot "wagon", na !!!).
Jacques Lormeau, le narrateur, est quincaillier à Aix-les-Bains. Il a trente-quatre ans et le récit commence le jour de sa mort. A partir de là, nous allons le suivre dans son errance parmi les vivants. Comment va-t-il faire pour communiquer avec les gens qui l'entourent ? Comment va-t-il vivre les événements qui vont découler de sa mort? Comment va-t-il réagir face aux décisions que vont devoir prendre ceux qui lui survivent ?...
L'auteur nous entraîne avec humour, sensibilité et suspense sur un chemin qui nous interroge tous. Qu'y a-t'il après la mort ? Que devenons-nous ? Y a-t'il un Paradis, un Enfer, un Purgatoire, et si oui, à quoi ressemblent-ils ? Et, surtout, si nous pouvions revenir après avoir pu observer ce que notre existence a laissé comme empreinte sur notre entourage, quelle serait notre réaction et quels seraient nos choix ?
Un roman philosophique sur le sens de la vie, de la mort... à lire avec plaisir et émotion.
Note : 4,5/5
Passage choisi : "Je suis mort à sept heures du matin. Il est huit heures vingt-huit sur l'écran du radio-réveil, et personne ne s'en est encore rendu compte. Le roman sur lequel je me suis endormi hier soir s'est refermé autour de mon pouce."