- Sang famille - de Michel Bussi

Publié le par Nathalie

- Sang famille - de Michel Bussi

"Sang famille" est un des premiers romans de Michel Bussi (2009). Il a été réédité en 2018 aux Presses de la Cité et chez Pocket en 2019. Aux dires de l'auteur, dans sa préface, c'est "sans doute la première histoire [qu'il a] inventée." C'est le 11ème livre de l'auteur que je lis (voir ).

4ème de couv' :"À bientôt 16 ans, Colin est un orphelin auquel il manque des pans entiers de son histoire. En retournant sur Mornesey, l'île qui l'a vu naître, l'adolescent compte bien combler cette mémoire amputée. C'est ici, entre le phare des Enchaînés et les ruines de l'abbaye Saint-Antoine, qu'il va croiser la silhouette qui bousculera toutes ces certitudes – figure familière et inconnue. Ce fantôme serait-il son père ? Lui aurait-on menti toute sa vie ? Car les secrets pullulent sur cette île de brigands. Des secrets pour lesquels on tue. Et Colin semble être au cœur de chacun d'entre eux. Un sans-famille au sang maudit..."

"Je suis sans famille et je m'appelle Rémy (Colin)...", voilà la ritournelle qui me vient à l'esprit quand le titre du roman, avec son jeu de mots, le nom de famille et la situation familiale du héros m'apparaissent. (Nostalgie, quand tu nous tiens !)

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt au voilier 420 sur lequel Colin Remy s'exerce lors de son camp d'ado option voile. Revenu sur l'île anglo-normande de son enfance (imaginée de toutes pièces par Michel Bussi), quittée quasiment dix ans plus tôt après la mort tragique de ses deux parents, le héros de presque 16 ans est persuadé qu'un mystère entoure la mort de son père. Et quand il croise une silhouette qui lui ressemble, il se met à enquêter sur son passé.

Au même moment, deux dangereux prisonniers s'échappent de la prison de l'île et un adjoint de sécurité trop zélé, mais terriblement efficace, décide de se mêler d'enquêter sur les étrangetés dont il est témoin. Et si tout cela n'était en fait que les différents morceaux d'un puzzle bien compliqué ?

Comme d'habitude, Michel Bussi est très efficace pour créer une situation énigmatique dans laquelle la tension monte peu à peu. Il met aussi en scène des personnages très sympas, comme Colin, vif et mature, Madi et Armand, ses copains à la langue bien pendu mais à l'amitié redoutable, ou encore Simon Casanova, l'emploi jeune de la mairie, à l'opiniâtreté méritante.

MAIS, car il y a un MAIS, il m'est apparu (p. 335 de l'édition de poche) une incohérence qui m'a ensuite gênée tout le reste du roman (soit 250 pages environ) et m'a permis de comprendre assez vite ce que nous avait mijoté l'auteur. Et je me suis mise à en vouloir à Colin (Si, si, c'est possible de s'énerver après un héros de papier !) qui apparait comme un adolescent réfléchi, intelligent et qui, devant une telle évidence n'a rien vu venir (pas plus que ses amis) !

Bref, c'était une lecture sympa mais pas mon préféré de M. Bussi...

Note : 3/5

Passage choisi : " Mon père, au ciel ?
Ça voulait dire quoi ? Que je ne le reverrais jamais ? Ça oui, je comprenais. Mais il n'y avait pas de tristesse en moi. Juste un malaise. Un équilibre rompu. J'ignorais comment il fallait réagir. On ne m'avait pas appris. Je me demandais si après ce que l'on m'avait annoncé, je pourrais ou non recommencer à jouer au vélo, à allumer la télé. Quand j'allais pouvoir le faire. Aujourd'hui encore, je me demande si c'est monstrueux ou normal de réagir comme ça. La mort me semblait une affaire d'adultes. Mais une affaire d'adultes dont je n'avais pas les codes. Un tabou, comme quand les adultes parlaient de sexe. C'est ce que je ressentais. Quelque chose de sale, caché, réservé aux grands, un sujet qu'il ne fallait pas aborder."

Publié dans Michel Bussi

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Pas mon préféré non plus, mais j'ai bien aimé.
Répondre
N
Ça ma rappelé mes lectures de jeunesse. Club des cinq, six compagnons ;-)