"Sans faille" de Valentin Musso

Publié le par Nathalie

"Sans faille" de Valentin Musso

Valentin Musso, né en 1977 à Antibes, est un auteur de thrillers. Il est agrégé de lettres et professeur dans les Alpes-Maritimes. C'est également le frère de Guillaume Musso. Son premier roman, La Ronde des innocents, remarqué et défendu par le chroniqueur Gérard Collard, a contribué à le faire connaître.

"Sans faille" est paru aux édition du Seuil en mars 2014 et chez Point en 2015.

4ème de couv' : "Connaît-on vraiment ses amis ? Romuald, Théo, Dorothée, David et Juliette se retrouvent pour une randonnée dans les Pyrénées. C'est Romuald, à qui tout réussit, qui les a invités dans son luxueux chalet. Mais la montagne lui est-elle aussi familière qu'il le prétend ? L'expédition tourne au cauchemar. Le groupe s'égare, les secrets et les rivalités surgissent. Jusqu'au drame..."

Voici un huis-clos montagnard qui fait la part belle au ressentiment et à la vengeance. Au fil des chapitres, on découvre la vie des différents protagonistes durant leurs années étudiantes, et ce fil rouge sert à orienter le lecteur sur la personnalité et les relations des divers personnages. Peu à peu, l'intrigue s'épaissit, les pièces du puzzle semblent se mettre en place, et puis, finalement, pas tout à fait... Valentin Musso nous tient habilement en haleine et fait monter la pression jusqu'à un dénouement qui surprend.

N'écrivant pas du tout dans le même style, ni le même registre que son frère, Valentin Musso mérite d'être découvert et reconnu à son tour.

Note : 3,75/5

Passage choisi :"Il disait : « Ici, y a un règlement, mais y a pas de règles. » Le règlement, c’était : lever à 7 heures, douche quotidienne imposée, cours et sport obligatoires, cannabis et alcool interdits… toute une liste de trucs censés vous remettre dans le droit chemin. Et puis il y avait la réalité. Presque tout le monde fumait du shit. Comme l’alcool, il entrait facilement pendant les visites et les éducateurs fermaient les yeux – on ne se gênait même plus pour se rouler des joints devant eux. Ils avaient pris l’habitude de laisser faire, pour acheter la paix sociale, parce qu’ils n’avaient pas vraiment le choix. Le centre était une vraie Cocotte-Minute. La tension y était permanente. Sept adultes en tout et pour tout quand ils auraient dû être au moins une quinzaine. Avec les rotations, il arrivait même que la nuit il n’y ait qu’un surveillant présent. C’était un jeu de les faire craquer. Beaucoup, pleins de folles ambitions à leur arrivée, finissaient en arrêt maladie ou se mettaient en dispo au bout de quelques mois."

Publié dans Valentin Musso

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