"Une semaine de vacances" de Christine Angot
"Une semaine de vacances" est le 5ème livre de la sélection du prix Littéraire France Télévisions -romans 2012 que je découvre.
Connaissant par ouï-dire Mme Angot et sa réputation sulfureuse, j'étais tentée de le garder pour la fin car la thématique du livre et le personnage de l'auteure ne m'attiraient pas vraiment. et puis, finalement, j'ai décidé de m'y mettre. Quand il faut, il faut...
Comment décrire ce que j'ai ressenti ??? Je rédige cet article dès la dernière page ingurgitée et j'en ai encore la nausée !!! J'ai dû me forcer à tourner les 137 pages d'écriture nerveuse et odieuse qui composent ce roman afin de mener ma mission à bien. Fellations multiples, pelotages de seins, sodomisations et introductions de doigts un peu partout se multiplient, se succèdent et mettent de plus en plus mal à l'aise. On comprend très vite, à quelques détails donnés, au fur et à mesure, des pages, qu'il s'agit d'un homme qui entend bien posséder à sa manière, physiquement comme moralement, une jeune, très jeune fille. Il voyage avec elle pendant une semaine et la manipule, la contrôle et en fait son objet sexuel.
Ce n'est pas tant le sujet de la pédophilie qui me dérange (même si ce n'est pas un de mes thèmes de prédilections, il va s'en dire !!!), c'est surtout le traitement qui en est fait que je trouve abjecte. J'ai eu l'occasion de lire cet été "Tigre, tigre" de Margaux Fragoso qui aborde la même thématique mais de manière beaucoup plus sensible et très intelligente, et je n'ai pas du tout ressenti ce sentiment de voyeurisme malsain et pervers. Là, avec Mme Angot, j'ai eu le coeur au bord des lèvres de la première à la dernière page. Il y a une plume, c'est certain mais elle est mise au service de descriptions malsaines, répétitives qui mènent à l'écoeurement. La fillette est quasi déshumanisée alors que l'homme apparaît comme un être cultivé, lettré, appréciant la bonne chaire, les bonnes lectures et surtout, très à cheval, sur les bonnes manières. A côté de cela, pas de véritable histoire, juste une accumulation de scènes pornographiques de viols.
Un roman indigeste qui ne mérite pas, à mon sens, d'être vendu en librairie et qui aurait plutôt sa place dans un sex shop (et encore, je suis gentille !!!).
Note : 0,5/5 (pour l'encre et le papier)
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