"Léonard et Machiavel" de Patrick Boucheron
Invitée, il y a déjà plusieurs mois, à une dédicace de Patrick Boucheron, historien et écrivain, j'ai étudié les ouvrages présentés avec circonspection, n'étant pas trop habituée à lire des ouvrages historiques.
Finalement, le titre de l'un d'eux, "Léonard et Machiavel" m'a interpellée. Étant, depuis aussi loin que je me souvienne, admirative des nombreux talents de Léonard de Vinci, je me suis dit que ce roman racontant ces deux incroyables personnalités du XVIème siècle qu'étaient de Vinci et Machiavel pouvait être une porte d'entrée appropriée pour découvrir un genre littéraire me semblant, a priori, rébarbatif pour qui n'avait pas fait d'études supérieures d'Histoire.
Patrick Boucheron raconte à travers son ouvrage le destin de deux hommes importants de l'Italie du début du XVIème siècle. Rien ne prouve que ces deux bâtisseurs se soient rencontrés puisque leurs écrits respectifs n'en donnent pas la preuve, mais les lieux, les dates et les personnalités rencontrées lors de leurs voyages semblent le laisser supposer. A partir des rares archives en faisant état, l'auteur va donc tenter de construire des passerelles reliant ces deux figures fortes.
Je dois dire que j'ai lu cet ouvrage petit peu par petit peu car mes connaissances en Histoire étant limitées, j'avais parfois du mal à bien saisir qui était qui et j'ai dû réviser un peu le contexte historique au fur et à mesure des chapitres (merci Wikipédia !!!). J'ai été, mais je m'y attendais un peu, plus intéressée finalement par les chapitres consacrés à Léonard (et oui, je maîtrisais mieux le personnage !!!).
Un livre très bien écrit et très bien documenté mais qui me confirme que les ouvrages historiques ne sont pas ma tasse de thé. Une touche d'Histoire dans un roman avec plaisir, mais un roman historique en entier, je renonce. Ou alors sur une période plus récente et donc mieux connue. Il est en effet important d'avoir les bonnes clefs pour apprécier à sa juste valeur un tel livre.
Note : 3/5
Passage choisi : "Je ne renonce pas pour autant à décrire une connivence intime entre deux mondes, entre deux rêves, entre deux ambitions. Mais je la crois d'autant plus intime qu'elle fut façonnée par l'histoire, au grand vent des expériences extérieurs, ces bourrasques que Léonard de Vinci ne cessait de dessiner dans ses carnets et dont Machiavel tentait de décrire, à sa manière, la force impérieuse lorsqu'ils théorisaient la qualità dei tempi, la qualité des temps."