"La Part des flammes" de Gaëlle Nohant

Publié le par Nathalie

"La Part des flammes" est le deuxième roman de Gaëlle Nohant, auteure française vivant à Lyon. Il a reçu le prix du Livre France Bleu et celui de la Page des Libraires 2015.

4ème de couv':" Mai 1897. Le Tout-Paris se presse à la plus mondaine des ventes de charité. La charismatique duchesse d'Alençon, petite sœur de Sissi, a pris deux jeunes femmes sous sa protection en dépit du qu'en-dira-t-on. Scellant le destin de ces trois héroïnes, l'incendie du Bazar de la Charité bouscule ce monde cruel et raffiné et plonge Paris dans le deuil. Mais il permet aussi des amours et des rapprochements imprévus, des solidarités nouvelles, des libertés inespérée. Car naître à soi-même demande parfois d'en passer par le feu."

Si vous aimez les lectures romanesques mais qui se basent sur une trame historique réelle, si vous appréciez les héroïnes d'un temps passé qui oblige les femmes à être fortes et à tenir tête à leur destin, vous lirez sûrement avec plaisir "La Part des flammes". En effet, ici on découvre trois portraits féminins très différents et qui ont, pourtant, en commun d'en faire des héroïnes de leur vie. La duchesse d'Alençon, tout comme ses protégées, Violaine et Constance, n'entend pas subir ce XIXème siècle qui bride et écrase les femmes dans leur condition exclusive d'épouse et de mère. A chacune donc sa façon de se libérer de ce joug masculin et social...

J'aime beaucoup les romans de ce genre et, là, j'en ai apprécié le style et le choix des personnages. Ajoutons à cela que j'ai ainsi découvert l'horrible épisode méconnu de l'incendie du Bazar des Charité que Gaëlle Nohant a su restituer dans toute son horreur, avec forces détails et un style très réaliste. Toutefois, j'ai trouvé le dénouement un peu léger, pas assez abouti, comme achevé trop vite. Je suis donc restée sur ma faim, ne sachant pas vraiment ce qu'il allait advenir de ces femmes pour lesquelles je m'étais émue durant 545 pages. Un peu comme s'il s'agissait du premier tome d'une saga dont je ne lirai jamais la suite...

Note : 3,5/5

Passage choisi : "Quand elle entendait dire que les romans étaient de dangereux objets entre les mains d’une jeune fille, elle ne protestait plus. Puissants et dangereux, oui, car ils vous versaient dans la tête une liberté de penser qui vous décalait, vous poussait hors du cadre. On en sortait sans s’en rendre compte, on avait un pied dansant à l’extérieur et la cervelle enivrée, et quand on recouvrait ses esprits, il était trop tard. La terre était pleine de créatures saturées d’elles-mêmes qui prenaient plaisir à vous foudroyer pour les fautes qu’elles s’interdisaient, les libertés qu’elles prenaient dans l’ombre, les extases qui venaient mourir près d’elles sans qu’elles se soient permis d’y goûter. Châtier était le tonique qui ranimait leur cœur exsangue."

 

 
 

Publié dans ROMANS

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